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3. La durabilité des systèmes côtiers

Contacts : Christèle Dondeyne, Serge Suanez & Emma Michaud

Contexte

Les morpho-écosystèmes côtiers (0-200 mètres de profondeur) s’étendent sur 350 000 km autour des continents. Situés à l’interface entre la terre et l’océan, ils sont par essence très dynamiques. Les zones côtières sont ainsi placées en première ligne des effets des changements climatiques, les amenant à se reconfigurer rapidement face à de fortes contraintes naturelles mais leur conférant également de grandes capacités d’adaptation et de résilience. Le changement climatique en cours et la crise écologique font que l’ensemble des écosystèmes et morphosystèmes côtiers sont confrontés à des perturbations et à des déséquilibres de grande ampleur, les plaçant parmi les plus fragiles et les plus menacés de la planète.

Les écosystèmes côtiers interagissent fortement avec les sociétés qui vivent sur et à proximité de ces zones, formant ainsi des socio-écosystèmes, ainsi qu’à plus grande échelle avec la société elle-même si l’on considère la myriade de services écosystémiques que les zones côtières fournissent (séquestration du carbone, ressources marines, etc.). En tant que tels, les effets de rétroaction négatifs causés par les activités anthropiques et les utilisations des zones côtières doivent être pris en compte pour que la durabilité de ces environnements et des services qu’ils fournissent soit maintenue dans un avenir proche.

Par conséquent, la préservation, la restauration et la gestion des socio-écosystèmes côtiers sont désormais une nécessité éco-environnementale et sociétale. Cela suppose également des politiques de gestion durable de l’urbanisation côtière et des activités socio-économiques et industrielles situées dans ces zones, dans la mesure où les socio-écosystèmes fournissent depuis longtemps aux sociétés humaines une multitude de services tels que :

  • les ressources vivantes en termes de pêche et d’aquaculture,
  • les ressources physiques concernant les énergies fossiles et renouvelables,
  • les espaces appropriés pour les zones portuaires et urbaines dédiées aux transports maritimes, au commerce et aux établissements humains,
  • les zones adaptées pour les activités touristiques combinant l’utilisation des terres et la préservation de l’environnement,
  • les zones de hotspot écologique pour la biodiversité,
  • la préservation des caractéristiques environnementales pour la régulation de la biogéochimie.

Objectifs du thème 3 :

Le thème 3 s’attaque au « défi côtier », qui vise à développer des stratégies cohérentes et à long terme pour la gestion intégrée des zones côtières afin d’assurer la durabilité des socio-écosystèmes côtiers, en promouvant des travaux interactifs entre les sciences de l’ingénieur (mécanique, matériaux…), l’environnement, la biogéochimie, l’écologie, les sciences sociales et humaines.

Cet objectif ambitieux nécessite une recherche inter et transdisciplinaire forte à l’interface nature/société basée sur des approches sociales, technologiques/ingénierie et environnementales.

Dans ce cadre, le thème 3 ne considérera que des projets en relation avec au moins un de ses 4 axes de recherche :

  • AXE 1 – Suivi et compréhension des processus physiques, morpho-géologiques, biologiques et biogéochimiques qui déterminent la résilience des systèmes côtiers dans le contexte du changement global.
  • AXE 2 – Trajectoires socio-écosystémiques pour comprendre les liens entre environnement-sociétés afin d’évaluer leur vulnérabilité et leur adaptation au changement global.
  • AXE 3 – Études psycho-socio-économiques pour la mise en œuvre de politiques/stratégies pour la durabilité des environnements côtiers.
  • AXE 4 – Vers des matériaux et des technologies durables pour des socio-écosystèmes côtiers durables.

Crédit photo : Frédéric Le Mouillour