Accueil · Jour 9 – 11: science, conférences et karaoké !

Jour 9 – 11: science, conférences et karaoké !

Avril 28-30 2022 | Canal du Mozambique

Ioannis Kalaitzakis et Lea Nupnau

Pendant que nous continuous les stations of Leg1, l’OPEXO de la campagne RESILIENCE (l’OPEXO est responsable de la coordination d’une expedition océanographique, vous pouvez en apprendre davantage sur son rôle dans la page Les humains à bord) nous a donné une visite approfondie de ce navire historique et époustouflant. Chaque groupe était composé de 6 à 7 étudiant.e.s pour une visite d’environ 1 heure et demie. La visite s’est concentrée sur les instruments scientifiques déployés en permanence sur le Marion Dufresne, tels que les échosondeurs, situés au-dessus de la coque du navire, et la ferry box avec son thermosalinographe. Pendant la visite, nous avons également pu voir différentes parties du navire qui nous sont habituellement limitées d’accès, comme les espaces de stockage. Dans ces parties, il y avait une variété d’équipements, tant scientifiques que pour la maintenance du navire.

Entre-temps, les séminaires se poursuivent à bord : cette fois-ci sur la technologie et l’innovation des drones. L’orateur était Damian Mooney de l’Université Nelson-Mandela en Afrique du Sud. Il a présenté l’histoire du travail de son équipe et les projets en cours qui sont souvent conçus pour soutenir des études scientifiques, ainsi que des projets bio-inspirés. Malheureusement, la réglementation sur les drones en Afrique du Sud est relativement stricte, ce qui constitue un véritable défi pour les travaux de son équipe.

Les quarts scientifiques se poursuivent pendant les stations de jour et de nuit. Les étudiants se relaient pour aider les scientifiques des différentes équipes : une occasion unique d’acquérir une formation multidisciplinaire sur les études du milieu marin. Une activité scientifique remarquable est le chalutage mésopélagique. Un chalut est déployé pour échantillonner la couche présentant le signal acoustique le plus intense et identifier les types d’organismes qui y sont associés. Il s’agit d’une activité particulièrement intéressante pour nous, étudiant.e.s, puisque nous avons l’occasion d’identifier des espèces que nous n’aurions peut-être jamais vues auparavant dans la vie réelle. De plus, cette activité peut s’accompagner de surprises, comme un calmar relativement gros trouvé lors du dernier chalutage (habituellement ce chalut échantillonne des organismes bien plus petits, de part de sa petite ouverture).

Le 29 avril, un lancement de sondes était prévu toute la journée et l’opération était uniquement entre les mains des étudiants, du lancement de la sonde à l’acquisition des données au siège scientifique. Les étudiants ont lancé à tour de rôle et toutes les 15 minutes de 2h30 à 15h30 une cinquantaine de sondes XBT (eXpendables Bathymetry Temperature). Ces sondes à usage unique permettent de mesurer la température de la surface à 1850 mètres de profondeur. Le but de l’opération : obtenir une radiale haute résolution de la température de la colonne d’eau du tourbillon que nous étudions depuis 4 jours. Ces données complètent les données haute résolution du MVP (profileur à déplacement vertical), déployé à l’arrière du bateau pendant toutes les périodes de transit et oscillant entre 0 et 300m de profondeur.

Des crâbes sur une tongue. (c) Peter Ryan

Ceux qui n’ont pas travaillé pendant l’équipe de nuit du 30 avril se sont réveillés avec une mer incroyablement calme le matin, ce qui était parfait pour observer une bonne partie de la biodiversité de l’océan Indien. En une seule matinée, nous avons pu observer des thons, des méduses, des poissons volants, des oiseaux de mer comme les Tournepierres et les Frégates ainsi que quelques dauphins. En regardant les animaux, nous avons également vu d’autres choses passer devant le bateau, comme des algues et des morceaux de plastique. Même si ces derniers sont assez dérangeants, on a parfois des surprises amusantes !

Comme nous l’avons déjà expliqué, le wifi est limité à bord et est utilisé en priorité pour les activités scientifiques (notamment pour télécharger des images satellites en temps quasi réel afin d’adapter notre programme de croisière). Par conséquent, lorsque nous sommes pas sur un quart scientifique nous sommes de plus en plus créatifs quant à la manière de nous divertir le soir. Heureusement, RESILIENCE est déjà la 237e mission du Marion Dufresne et de nombreuses personnes avant nous ont dû faire face à des situations similaires. C’est pourquoi il existe sur le serveur du vaisseau un certain nombre de fichiers dédiés au divertissement. Il y a notamment un dossier avec des chansons de karaoké que nous nous sommes amusés à chanter en utilisant l’écran DJ et les micros du bar !


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